DRAISIENNE – Acte 1
Une année sans été
1815, le volcan Tambora sur l’ile de Bali se réveille et connaît une forte éruption paroxysmale qui projette une grande quantité de cendres dans la stratosphère.
Suite à cette éruption, il s’ensuit un sensible changement climatique. Cette altération conduit en 1816 aux Etats-Unis et en Europe, « une année sans été » un refroidissement climatique général. Ceci amenant à cela, cette éruption perturbe les récoltes comme jamais. S’en suis une grande famine, à tel point que les chevaux affamés meurent par manque d’avoine, ou sont tués puis mangés.
Donc la nécessité de trouver un remplaçant au cheval pour le déplacement.
« On pourra palier par la même occasion à la consommation de chevaux, et faire des économies d’avoine en cette période de famine«
Karl Von Drais
Et comme les chevaux comme véhicule de transport, viennent donc à manquer. DLe baron Karl Von Drais de Mannheim (vallée du Rhin) a une idée. Palier à ce manque de moyen de déplacement. Nous sommes en 1817, la « laufmaschine » (machine à courir) avec un châssis en bois avec deux roues alignées, et une fourche avant pouvant pivoter vient de voir le jour. On pourra palier par la même occasion à la consommation de chevaux, et faire des économies d’avoine en cette période de famine. Le brevet est déposé pour 10 ans. Mais c’est Louis-Joseph Dineur qui dépose le brevet d’importation de 5 ans en France.
« Le vélocipède est une machine inventée dans la vue de faire marcher une personne avec une grande vitesse, en rendant sa marche très légère et peu fatigante, par l’effet du siège qui supporte le poids du corps, qui est fixé sur deux roues qui cèdent avec facilité au mouvement des pieds » — Brevet du 17 février 1818
« La draisienne » est née, mais elle fut brevetée avec l’appellation « vélocipède » en avril 1818 au « carrefour de l’Observatoire ». Cet engin peut vous propulser à plus de 14kms, et devient le premier transport mécanique individuel. Elle rencontre un grand succès en Grande Bretagne sous le nom « hobby horse » (cheval de loisir) et aux Etats-Unis.
« La draisienne de Karl Von Drais n’est plus protégée »
Drais ne put protéger son dessin, et fut la proie aux contrefaçons, et des draisiennes piratées se propagèrent dans toute l’Europe ? et ce fut un grand échec commercial.
Karl Von Drais meurt en 1851 dans le dénuement le plus complet.
On lui rendra hommage en 2017 avec la production de pièce de 20 € allemande et de timbres.
Pour reconnaître KARL DRAIS comme le « Père de la bicyclette
Dennis Johnson
Il ouvre une école proche de son magasin et organise des courses de draisiennes.
Mais cela ne dure pas, il y a beaucoup de problèmes liés à son utilisation. La draisienne est difficile à manœuvrer sur des routes déplorables, menant ses utilisateurs à rouler sur les trottoirs, et mettant en danger les piétons. Son poids était aux alentours de 25 kg !
Ce qui devait arriver arriva.
En Angleterre c’est Dennis Johnson qui s’approprie le design de la draisienne. Il dépose le brevet en décembre 1818 pour l’Angleterre.
« Elle fût interdite en Allemagne, en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis, à Milan, Calcutta…«
Draisienne – Acte 2
Rolf Mertens – KOKUA
Partie aux oubliettes, la draisienne revient sur l’avant de la scène grâce Rolf Mertens.
Tout se passe à Aix la Chapelle, une ville Allemande à la frontière des Pays-Bas. Rolf Mertens fabrique la « Nikky Bike » pour son fils Niklas âgé de 2 ans.
C’est une draisienne fabriquée en contreplaqué bois, fait main. C’est dans les rues d’Aix la Chapelle que Niklas fit fureur sous les yeux ébahis des passants. Niklas ne s’arrêta que pour manger et dormir. Rolf et Beate sa femme savaient qu’ils tenaient ce jour là un concept gagnant, c’était en 1997 !
Leur idée est simple, pour les petits enfants, pas de chaine et pas de stabilisateurs.
« Redonner aux enfants leur liberté.«
Ils deviennent entrepreneurs et nome leur entreprise KOKUA (Aide en Hawaïen).
Ils construisent en octobre 1997 le Like a Bike cette draisienne, vélo sans pédale en bois en série, qui révolutionne le marché des vélos pour enfant. Après avoir créé avec sa femme et son frère la Société KOKUA, il vend c’est 200 premières draisiennes en bois le jour de Noël. En 1998, ils produisent 200 draisiennes par semaine, leur appartement devient trop petit. Ils déménagent à Roetgen, ville natale de Beate. En 2003 les ventes explosent grâce au bouche à oreille, et passe à 700 draisiennes par semaine, principalement pour l’Allemagne !
Toys R us tente de courtiser les draisiennes de Mertens, mais il refuse, pensant que seul les détaillants cycle peuvent garantir une qualité de service et des prix élevés.
La demande pour cette « draisienne » devient tellement importante que des fabricants comme PUKY et autres grands détaillants cycles, entèrent leur scepticisme et mettent sur le marché leurs propres modèles de draisienne. Mais cette concurrence n’arrange pas les affaires de Rolf et Beate.
Mal grès une production en 2005 descend entre 200 à 500 draisiennes par semaine. Malgré la protection des idées innovantes en Allemagne, même sans avoir déposé de brevet, les recours en justice se fond de plus en plus nombreux et coûteux.
«J’étais pressé et je ne pensais pas à déposer un brevet sur certaines solutions techniques. Une fois sur le marché, il était trop tard. »
En 2005 ils diversifient leur gamme et font des partenariats avec l’étranger, qui fait qu’ils produisent 450 draisiennes par semaine.
L’optimisme revient, et de dire « Nous ne sommes pas au niveau de 2003 mais nous allons bien »
Depuis KOKUA fait des vélos et des draisiennes en acier ou alu, et toujours du bois.
Ryan Mc Farland – STRIDER rentre dans le jeu
En 2007 née STRIDER à Rapid City dans l’état d Dakota du Sud avec plus de 2 millions de draisiennes vendu à ce jour dans le Monde entier.
Le fondateur, Ryan Mc Farland, lance une communauté, avec des événements récréatifs et compétitifs. STRIDER s’occupe de former les personnes autour de l’apprentissage de la draisienne dans les écoles. Les établissements médicaux sont preneurs, car les draisiennes aident à l’équilibre des personnes ayant un handicap. STRIDER est la seule marque ayant des draisiennes de grande taille, jusqu’à 20 pouces. La marque est présente en France mais uniquement pour la vente de leurs draisiennes.
Depuis le marché est inondé de draisiennes, pour le plus grand bonheur des enfants.
En France seul Kids Rider Bike a une communauté autour de la draisienne avec près de 5000 fans…
Il est le seul à avoir un challenge avec une dizaine d’épreuves, participe à la formation d’animateurs en centre de loisirs, et intervient dans les écoles. Et pour la suite Kids Rider Bike ne désespère pas d’avoir sa propre marque de draisienne.
« Qui aurait pensé que l’éruption d’un volcan nous aurait mené vers l’invention du vélos ?«
La draisienne a plus de 200 ans grâce à Karl Von Drais, Rolf Mertens, Ryan McFarland, et a encore de belles années devant elle.
Références pour la rédaction de cet article : WIKIPEDIA : https://fr.wikipedia.org/wiki/Draisienne FREDERIC HERAN :http://heran.univ-lille1.fr/ LARGEUR : https://largeur.com/?p=3134 LA NOUVELLE REPUBLIQUE : https://www.lanouvellerepublique.fr/thouars/un-volcan-a-l-origine-de-l-invention-du-velo FINANCIAL TIMES : https://www.ft.com/content/fafc9c40-4cff-11dd-b527-000077b07658 We are Cycling uk : https://www.cyclinguk.org/cycle/draisienne-1817-2017-200-years-cycling-innovation-design STRIDER : https://striderbikes.fr/history/
Retrouvez un test de la draisienne PUKY
Retrouvez les modèle STRIDER, PUKY et KOKUA sur kidsriderbike.fr